Comment l’association Citroën évolue-t-elle dans le temps ?
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De la 10 CV de 1919 (légère et modeste), à la CX de 1974, tous les véhicules Citroën ont surpris par leur innovation et leur capacité à se démarquer. André Citroën a créé l’entreprise en 1912 et n’a fabriqué des véhicules qu’après la Première Guerre mondiale.
Avant la Seconde Guerre mondiale, et après d’incroyables réussites avec ses 10 CV, 5 CV et Rosalie (véhicules à carrosserie en acier et à moteur dérivant sur des supports élastiques), l’organisation échoue lorsqu’elle s’occupe de l’amélioration exorbitante d’un véhicule qui aura un impact fondamental sur la façon dont les véhicules sont fabriqués. Comment se passe l’évolution de l’association Citroën ?
1900-1910 : l’idée du Chevron est conçue
Les débuts de la marque française remontent à 1900, lorsque André Gustave Citroën, âgé de 22 ans, trouve par hasard, lors d’une sortie en Pologne, un instrument à engrenages moulé en « chevron ».
Il comprend immédiatement que s’il l’assemble en acier, ses perspectives seront dupliquées, et achète donc le brevet. C’est le début de l’une des plus belles expériences de l’association Citroën.
En 1902, Citroën marque tout ce qu’il a sur sa révélation. Au bout de quatre ans, Autos Mors, bien connues pour avoir battu le record de vitesse vers le début des 100 ans, le nomme chef et surveillant principal.
Il réorganise les studios et caractérise les nouveaux modèles de l’organisation, qui multiplient sa création en une décennie.
1911-1920
En 1912, l’association Citroën-Hinstin, qui deviendra plus tard la Stuff Organization Citroën, est créée. Cette même année, lors d’une sortie aux États-Unis, le pionnier de la marque visite les usines de fabrication d’Henry Passage, où il constate avec force l’association des ateliers. La guerre éclate en 1914 et il faut davantage d’explosifs.
André Citroën, commandant du deuxième régiment de gros calibres, propose au Service des conflits de créer 5 000 à 10 000 grenades par jour en trois ou quatre mois.
Pour ce faire, il met en place une usine de traitement très actuelle dans la localité de Javel. Le 11 novembre 1918, l’usine avait livré plus de 24 millions de grenades.
Après la fin du conflit, l’usine est entièrement reconvertie dans la fabrication d’un modèle unique de véhicule sans précédent en Europe : il s’agit de diminuer son coût et de le rendre accessible à un plus grand nombre.
Dès 1920, le type A Sport est présenté par l’association Citroën, une petite extravagance de la série Torpedo une voiture construite par Citroën avec des caractéristiques d’enfilage.
La marque française remporte le super prix. Sa notoriété se développe rapidement et la cadence de création s’accélère : avant la fin de l’année, plus de 15 000 Citroën est sortie.
1931-1940 : Traction avant
Vers le début de la décennie, l’association Citroën est créée et quelques modèles sont expédiés : la C6 CGL, qui remporte divers prix dans les rivalités de classe ; la C4G et la C6G, équipées des principaux moteurs de dérive ; et l’exquise 8 CV à carrosserie monocoque (Rosalie).
La crise économique frappe durement l’industrie automobile française. Pourtant, André Citroën, fidèle à son hypothèse de construire plus et moins cher, détruit et refait totalement l’usine de transformation du quai de Javel.
En avril 1934 apparaît la 7A : le principal véhicule à traction avant une voiture ancienne de Citroën. Quoi qu’il en soit, l’entreprise connaît cette année-là de graves difficultés financières qui l’empêchent de faire face à ses échéances.
En accord avec l’autorité publique, Michelin, la banque principale de l’association Citroën, intervient dans les dossiers et ressuscite l’entreprise. Après la crise, l’éventail des modèles s’équilibre.
Le 3 juillet 1935, le pionnier décède d’une maladie difficile. Un an plus tard, le producteur imagine une mission pour un petit véhicule bien connu, « quatre-roues sous un parapluie » : c’est la future 2CV. Après trois ans, la 15-Six apparaît, appelée « Lord of the Street ».
Le début de la Seconde Guerre mondiale entraîne le bombardement de l’usine du Quai de Javel et l’association Citroën. L’envoi de la 2CV est coupé : les 250 modèles préparés pour un salon de l’automobile qui n’aura jamais lieu sont volontairement oblitérés (à l’exception d’un seul).
La production est peu à peu réduite à néant, résultant des conditions et de l’opposition obstinée de l’administration aux demandes allemandes.
Vir aussi : La Citroën produite entre 1970 et 1975, la Citroën SM V6 Maserati. Un modèle haut de gamme qui a marqué toute une génération avec son design unique, ses innovations techniques et son moteur V6 Maserati.
1941-1950 : L’apparition d’une légende : la 2CV
Le conflit terminé, la production de l’association Citroën se poursuit progressivement : de 1 600 véhicules en 1945, elle passe à 12 600 en un an seulement.
Les modèles 11B, 11BL et 15-Six G reviennent. De même, la marque française envoie la 15-Six D et réalise des contrats auxiliaires à Stockholm et Buenos Aires (1947).
Quoi qu’il en soit, la grande nouvelle apparaît au Salon des moteurs de 1948 : la Citroën 2CV éblouit par son allure peu commune, ses aménagements originaux, son économie et ses nombreuses possibilités d’utilisation.
Elle est livrée à Levallois, la principale chaîne de production avec une énorme division carrosserie et mécanique. Les dix années se terminent avec l’introduction de la H, un véhicule d’affaires d’une charge utile de 1 200 kg. Par la suite l’association avec Peugeot fera suite à la série C de Citroën avec des moteurs essences ou moteurs blueHDI diesel qui ont fait succès dans le monde automobile.